Energies "décarbonées" et énergies renouvelables
Dans la catégorie des énergies renouvelables, on retrouve les ressources solaires, éoliennes, hydrauliques ou encore marines. Une énergie est dite « renouvelable » lorsque la nature la renouvelle assez vite pour la considérer inépuisable à l’échelle du temps humain (solaire, hydraulique, éolien…).
Cependant, le terme « inépuisable » n’est pas une invitation au gaspillage ! La production d’électricité et les exploitations liées ont, elles, un impact sur les sols, la biodiversité et l’environnement.
Une énergie « décarbonée » est une énergie qui produit et rejette une très faible quantité de CO2, donc de gaz à effet de serre. Evidemment, aucune énergie n’est réellement zéro carbone ; on utilise le terme « bas carbone ». Car pour calculer l’émissivité d’une énergie, sa production est prise en compte mais également les étapes nécessaires en aval. Par exemple, dans le cadre d’une éolienne, même si la production d’électricité ne rejette pas de CO2, l’empreinte carbone est celle de sa construction, de son entretien…
La particularité du nucléaire est qu’il s’agit d’une énergie non renouvelable, mais bas carbone ; même si l’uranium 235, nécessaire à la fission nucléaire, est une ressource épuisable, la production d’électricité rejette très peu de CO2 dans l’atmosphère. L’objectif de la recherche aujourd’hui est notamment de trouver une solution pour recycler et réemployer l’uranium déjà utilisé, afin de tendre vers une source d’énergie plus renouvelable.
Quels sont les objectifs de réduction des émissions carbone ?
Mais pourquoi miser sur les énergies bas carbone ? Quels sont leurs avantages ?
Les émissions de gaz à effet de serre sont principalement responsables du réchauffement climatique. Ces gaz agissent comme une couverture autour de la Terre, qui retiennent la chaleur du soleil. Le charbon, le pétrole et le gaz rejettent énormément de CO2 lors de leur combustion, et sont encore largement utilisés.
Les énergies bas carbone ont un rôle primordial à jouer pour atteindre la neutralité carbone. D’après les derniers rapports du GIEC, au rythme du développement actuel, le réchauffement climatique parviendrait à +2.7°C à la fin du siècle. La neutralité carbone, atteinte avant 2050, devrait permettre de limiter le réchauffement climatique à +2°C ; cet écart de 0.7°C suffirait à entrainer un chamboulement irréversible pour les écosystèmes terrestres et marins. En France, l’engagement du Plan Climat de 2019 vise à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.
Les énergies renouvelables et le nucléaire ont donc toutes leurs places dans la construction d’un avenir durable !